La légende du Waagal
- JuliaRJ
- 26 nov. 2017
- 4 min de lecture
Un peu plus d'un mois que je n'ai pas fait d'article !! Toutes mes excuses :)
Aujourd'hui je vous propose de découvrir un animal imaginaire et légendaire que j'ai intégré dans mon récit "Annéa" ; le Waagal.
Cet animal apparaît pour la première fois dans le deuxième tome de la trilogie.
" Sur cette île vivait une créature dangereuse que nul n’osait regarder tant elle fût repoussante. Seuls des êtres aux pouvoirs bien plus supérieurs aux autres auraient les capacités d’en venir à bout. Les prêtresses l’auraient repoussé plusieurs fois, l’obligeant à la faire regagner sa grotte. Mais l’on racontait que cette créature vivait toujours quelque part sur ce minuscule bout de terre. Il arrivait parfois que les habitants du village entendent ses cris de désespoir et de douleur. Ces cris déchiraient bien souvent le silence de la contrée, mais personne n’en faisait rien. Divona elle-même regardait en direction du sanctuaire sans intervenir."
Il est un pilier important de la trilogie car plusieurs chapitres l'évoquent dans le tome II ( pour savoir, il faudra le lire ;) ) et qu'il est également la "cause" pour laquelle Annéa et ses compagnons se lancent dans la quête du tome III.
A l'époque, j'ai fait une illustration de la façon dont je voyais cette créature, quelque part entre un immense serpent et un dragon.

Lorsque j'ai parlé à nouveau de cette créature dans le roman, je lui ai inventé une légende un peu éloignée de celle qui concerne la véritable légende du Wagyl ( ou Waagal ) issue des aborigènes d'Australie - que vous retrouverez à la fin de cet article.
" On raconte depuis des siècles déjà que vit aux confins de la terre des Hommes, une créature mythique et dangereuse. Peu de monde a pu voir un membre de cette espèce un jour et beaucoup périrent en essayant.
Les légendes racontes qu'elles ressembleraient à des dragons mais incapables de voler. Ce qui recouvrirait leur corps puissant ne serait non pas des écailles, mais une épaisse et impénétrable peau. Aucune lame ne peut la transpercer, leurs griffes sont si acérées qu'elles peuvent mettre en lambeaux une armure au premier coup de patte. Leur souffle brûlant détruit tout sur son passage.
On raconte qu'elles protégeraient un trésor ou une source de magie très puissante, des lieux où le commun des mortels n'avait pas le droit de s'aventurer. La mort était assurée pour quiconque mêlerait son sang à celui de la créature, car celui-ci recelait un poison mortel.
On mettait bien souvent les jeunes princes prétendants au trône de trouver l'endroit où vivait l'une d'elle. Ils se devaient de l'affronter et d'en ramener pour preuve une épine dorsale de la créature. Cette coutume n'avait duré que peu de décennies, car beaucoup trop de jeunes hommes y perdirent la vie. L'Histoire a retenu qu'un roi y vit mourir ses cinq fils et rongé par la haine et la tristesse, il voyagea pendant dix ans avec son armé afin de tuer toutes les créatures. Il les traqua toutes, sans relâche, pendant de longues années. Il perdit un bon nombre de ses hommes, mais il se jura que lorsqu'il serait de retour dans son royaume, plus aucune de ces créatures ne seraient de ce monde.
Dès son retour, il tomba grièvement malade, puni par une quelconque malédiction ou affaibli par ces années d’errances, personne ne le sut. A sa mort quelques mois plus tard, son dernier fils monta sur le trône et ce rite de passage devint une désuétude, puis une légende. "
Souvent dans les récits de quêtes, la figure du dragon est présente. Le courage d'un chevalier ou d'un roi est mis à l'épreuve pour prouver sa bravoure. Mon Waagal est un hommage à toutes ces histoires, mais avec quelques nuances que vous pourrez découvrir au cours du récit. Il joue un rôle important, mais pour différentes raisons...
Comme j'aime le faire, pour écrire "Annéa" j'ai puisé mon inspiration dans différentes cultures à travers le monde. Je me suis inspirée d'une légende Aborigène Australienne que j'ai découverte pendant des recherches lors de mes études à l'époque où j'ai commencé mon écriture du premier Tome d'"Annéa". Ci-dessous, vous trouverez le travail que j'ai réalisé en 2007, le serpent en haut à droite étant cette fameuse créature.

Voici l'article Wikipédia concernant le Waagal.
" Selon la culture Noongar, le Wagyl (que l'on peut également écrire Waugal ou Waagal) est une créature du « Temps du rêve » ressemblant à un serpent. Il est responsable de la création du Swan, de la rivière Canning, et d'autres cours d'eau des alentours de Perth, au sud-ouest de l'Australie-Occidentale.
Un être supérieur, le Serpent arc-en-ciel, créa l'univers et les peuples. Il délégua au Wagyl, une puissante divinité d'ordre inférieur, la création et la protection des cours d'eau, des lacs, des sources et de la Nature. Le peuple Noongar fut désigné comme gardien des territoires par le Wagyl1. Le Wagyl était visible par certains sages de tribus qui parlaient aux êtres du Temps du rêve.
L'escarpement du Darling Range est supposé représenter le corps du Wagyl qui se repose sur le sol, avec ses courbes et contours de collines et de ravins, ses cours d'eau, ses lacs (comme le lac Monger) et ses sources. À mesure que le Wagyl glisse sur le sol, son chemin dessine les dunes de sable, son corps creuse le cours des fleuves et des rivières. Quand il s'arrête occasionnellement pour se reposer, il crée les baies et les lacs. Des piles de rochers sont censées être ses déjections et sont considérées comme sacrées. En se déplaçant, ces écailles se détachèrent et formèrent les forêts et les zones boisées de la région.
Il fut suggéré que les histoires sur le Wagyl représentaient la survivance dans la tradition orale de la mégafaune australienne, aujourd'hui éteinte. Il existait en effet un python long de 5-6 mètres (le Wonambi naracoortensis) qui était largement présents dans les états du sud de l'Australie. "
Une illustration que j'ai trouvé sur Google.

Voici donc une des nombreuses références à des légendes, des contes, des lectures, autour du monde dont je me suis inspirée pour écrire ma trilogie " Annéa".
A bientôt pour un nouvel article !
*** Julia R. ***
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